L'Ankou
Hello tout le monde, j’espère que vous allez bien ! Aujourd’hui, je vous embarque pour une balade brumeuse dans les landes bretonnes, là où les pierres murmurent encore les secrets d’outre-tombe… Car ce soir, on parle d’un personnage aussi glaçant que fascinant : l’Ankou, le serviteur de la mort en personne. Préparez vos lanternes, on va croiser la charrette des âmes.
Dans la tradition bretonne, l’Ankou est celui qui vient chercher les morts. Ni tout à fait un fantôme, ni un dieu, il est souvent décrit comme un homme maigre, grand et voûté, coiffé d’un large chapeau noir et parfois d’une cape sombre qui flotte au vent. Dans sa main, une faux à la lame tournée vers l’avant, et derrière lui, une charrette grinçante tirée par des chevaux noirs ou squelettiques, dans laquelle il entasse les âmes des défunts. On dit que lorsque l’on entend le grincement de ses roues dans la nuit ou qu’un vent froid souffle soudainement au coin d’un chemin, c’est que l’Ankou n’est pas loin.
Mais l’Ankou n’est pas un être unique. Selon la légende, chaque paroisse bretonne avait son propre Ankou, désigné parmi les derniers morts de l’année. Ce défunt devenait alors, pour douze mois, le serviteur de la Mort, chargé de venir chercher ceux dont l’heure avait sonné. On le dit silencieux, patient, et inlassable. Ce n’est pas un assassin ni un bourreau, mais un passeur, une ombre entre les mondes, un guide impitoyable mais nécessaire. L’Ankou ne tue pas, il accompagne. Il ne menace pas, il prévient. Et il ne se trompe jamais.
La figure de l’Ankou traverse les âges et les esprits. On le retrouve dans des contes populaires, des peintures anciennes et même dans la sculpture des calvaires bretons. Il est cette silhouette lugubre que l’on voit parfois gravée au-dessus des portes d’églises ou dans les coins d’ossuaires. Il fait partie intégrante de l’imaginaire collectif de la Bretagne, au même titre que les korrigans ou la Dame blanche.
Alors, est-ce que l’Ankou existe vraiment ? D’un point de vue folklorique, il incarne sans doute bien plus qu’un simple personnage. L’Ankou est le reflet d’une époque où la mort faisait partie du quotidien. Les communautés rurales, confrontées aux épidémies, à la guerre ou à la mer, ont personnifié la fin de vie dans une figure reconnaissable, presque familière. Il est un rappel que la mort est inévitable, qu’elle vient chercher chacun en son heure, et qu’il vaut mieux s’y préparer. D’autres disent aussi que le mythe de l’Ankou pourrait être une transformation chrétienne de figures plus anciennes, comme l’antique passeur des morts ou des entités celtiques liées à l’au-delà.
L’Ankou est parfois comparé à la faucheuse, mais il est bien plus subtil, plus enraciné dans une tradition locale, où chaque vallée, chaque forêt, chaque menhir a sa propre histoire. Il n’est pas le symbole du jugement dernier, mais celui du cycle naturel de la vie et de la mort.
J’espère que cette balade un peu macabre en terre bretonne vous aura plu ! Et si vous croisez une charrette cette nuit, évitez de regarder à l’intérieur… Qui sait si ce n’est pas l’Ankou en tournée ? En attendant, dites-moi en commentaire si vous aviez déjà entendu parler de lui et si d’autres légendes bretonnes vous intriguent. Pensez à vous abonner à la newsletter pour ne pas rater le prochain article où l’on parlera d’une créature qui hante les sous-sols et les cauchemars des plus jeunes : le Croque-Mitaine. À très vite ! 👻🌫️
2020 : Harpie
2021 : Gulon
2022 : El cucuy
2023 : Lavandière
2024 : Ganipote
/image%2F1952617%2F20250724%2Fob_baf4cf_telechargement-2.jpeg)
/image%2F1952617%2F20250724%2Fob_3ade03_telechargement-3.jpeg)
/image%2F1952617%2F20250724%2Fob_60031d_telechargement.jpeg)
/image%2F1952617%2F20250724%2Fob_1c1d80_telechargement-4.jpeg)
/image%2F1952617%2F20250724%2Fob_6b10cf_telechargement-1.jpeg)
/image%2F1952617%2F20250724%2Fob_c42587_1553687191818.jpg)