Le Jackalope
Hello tout le monde j’espère que vous allez bien, aujourd’hui je vous propose de parler du Jackalope.
Le jackalope est un animal imaginaire du folklore américain, mélange entre un lièvre (« jackrabbit ») et une antilope (« antelope »). Il est habituellement représenté comme un lièvre (ou un lapin) avec des bois. Son nom scientifique est Lepus antilocapra.
On l'appelle aussi parfois « lapin cornu » (« horny bunny »), ce qui rejoint le nom scientifique Lepus cornutus que donnaient les naturalistes à ce qu'ils pensaient être jusqu'au XVIIIe siècle une espèce réelle de lièvre. Dans le monde réel, il existe le Lepus alleni, nommé lièvre antilope, et qui est une espèce réelle de grand lièvre américain doté de grandes oreilles.
La légende le dit très farouche et difficile à observer, et qu'aucun spécimen vivant n'a jamais été capturé. On peut en revanche l'entendre puisqu'il imite la voix humaine à la perfection.
Les représentations de lièvres cornus apparaissent au Moyen Âge, en effet des lièvres cornus faisaient déjà partie depuis longtemps du bestiaire imaginaire d'Allemagne et d'Autriche : le « Rasselbock », le « Wolpertinger» . Notez que leur origine tient peut-être moins de la confabulation que de véritables observations, car au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècle, le terme Lepus cornutus (lièvre cornu) fait son entrée dans les traités scientifiques, mais nous y reviendrons dans un instant. Pour sa part, le jackalope attendra bien des siècles avant de voir le jour, en 1932-1934 dans la ville de Douglas, Wyoming. Dès les années 1930, des cartes postales montrant des jackalopes étaient vendues aux États-Unis, Douglas s'est autoproclamée « Capitale mondiale du jackalope », elle s'en fait carrément l'étendard depuis les années 1930.
Les trophées présentant des (fausses) têtes de jackalope abondent aux États-Unis d'Amérique, et Ronald Reagan (40e président des Etats-Unis) lui-même en possédait une dans son ranch, aimant dire qu'il avait lui-même chassé l'animal.
Le chercheur Richard Edwin Shope, également connu pour avoir découvert l’origine virale de la grippe, met fin au mythe en 1933 en publiant une étude sur le papillomavirus. Ce virus touche les lièvres et fait naître « plusieurs protubérances en forme de cornes sur différentes parties de leur corps. ». Il conclut que « les cornes » sont des carcinomes kératinisants (des tumeurs en gros) dus à un papillomavirus qui porte désormais son nom (SPV pour papillomavirus de Shope). Cette étude constitue l'une des premières descriptions de tumeurs provoquées par un virus chez un mammifère. Les lièvres malades développaient des tumeurs noirâtres parfois très grosses. Visuellement, l’Homme a pu prendre ces déformations pour des pousses de cornes sur les lapins.
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2021 : Kochtcheï, Dame Blanche
Sources : ICI