Cher harcèlement scolaire...
Hello tout le monde j'espère que vous allez bien, aujourd'hui je reviens avec un article un peu spécial. En effet je vais vous parlez d'un sujet qui a déjà touché de nombreuses personnes (trop de personnes d'ailleurs). Je vais vous parlez du harcèlement scolaire. De MON harcèlement scolaire.
Longtemps banalisé, ignoré, ou passé sous silence, on entends vraiment parler du harcèlement scolaire que depuis quelques années. Pourtant c'est un mal aussi vieux que l'école et qui sévit depuis trop longtemps. Quoiqu'on en dise le harcèlement scolaire a toujours existé, aussi bien aujourd'hui que du temps de nos parents. Les enfants sont cruels et bons nombres de parents se voilent la face sur les agissements de leurs cher petites têtes blondes loin d'être aussi innocent qu'ils veulent nous le faire croire. Persuadé que leur petite progéniture «ne ferait jamais», «c'est pour rire ce ne sont que des jeux d'enfants ». Non ce n'est pas un jeu. Leurs victimes souffrent, se meurent et parfois meurent.
Pour moi ça à commencé dès le primaire. Cm1/Cm2 puis s'est prolongé et intensifié tout au long du collège.
Il faut savoir que j'ai fais toute ma scolarité (avant d'entrer à la fac) en école privée catholique. Je suis rentrée dans une école en toute petite section de maternelle, j'avais 2 ans en 1999, jusqu'à la fin de ma deuxième 3e, j'avais 15 ans en 2013. Je suis par la suite rentrée dans une autre école privée, elle aussi catholique, en 2013, j'ai fais mes 3 ans de lycée, j'ai eu mon bac littéraire à 18 ans en 2016.
Si mes années lycée, restent actuellement mes plus belles années et ce sont déroulées à merveille, on ne peut pas en dire autant de mes années collèges. Ce sont probablement les pires années de ma (courte) vie.
Les premières brimades, remarques, et coups ont commencés au début du Cm1 et ont perduré jusqu'à la fin de ma première 3e. Il faut savoir que mon établissements de la maternelle au Cm2 ne propose qu'une classe par niveau. Mes camarades de primaire étaient les mêmes qu'en maternelle et au collège, il y avait trois classes par niveau, où se sont greffer en 6e d'autre enfants des écoles aux alentours, souhaitant intégrer une école privée.
Les personnes qui m'ont harcelé en primaire étaient donc des enfants qui étaient avec moi depuis la maternelle. En Cm1 les premières insultes, les premiers coups. Combien de fois j'ai été mise à l'écart à la récré, par mes «copines», combien de fois elles m'ont fait des croches pieds dans le couloir, ou m'ont poussé parterre «pour rire». Je me souviens en Cm2 touts les matins pendants des semaines, une fille me mettait des claques quand j'arrivais. Un jour je lui ai rendu le coup et c'est moi qui ai été puni, et quand j'ai dis qu'elle me frappait tout les matins la maîtresse à dit qu'elle «ne pouvait pas savoir parce qu'elle n'avait jamais vu», c'était facile pour cette fille de faire croire ce qu'elle voulait à la maîtresse, tous les ans depuis le CP sa mère était la responsable des parents élèves.
En rentrant en 6e, j'ai cru que les choses changeraient. Ma classe de primaire avait été séparé en trois classes et d'autres enfants avaient intégré l'établissement. C'est là que le vrai calvaire à commencé.
Les insultes ont fusé, les remarques désagréables aussi «t'es grosse», «t'es moche», «t'as pas d'amis», «t'as pas de seins», «t'as de grosses fesses», «t'es mal habillée», «clocharde», «t'es dégueulasse», et j'en passe et des meilleurs. Contrairement à ce que l'on peut bien entendre, il n'y a pas que des gosses de riches dans les écoles privées, il y a aussi des enfants dont les parents se saignent tous les mois pour leurs offrir la meilleure éducation possible, car ils connaissent la dureté du monde du travail et que c'est un plus qui n'est pas négligeable. Et comme dans toutes les écoles il y a des enfants qui ont plus de moyen que d'autre et ça se voit.
Tout est susceptible d'être une cause de harcèlement.
Je me souviendrai toujours en 4e je crois, je mettais beaucoup de pantalon noir, classique quand on a 13/14ans. Des filles de ma classe s'étaient persuadées entre elles que je portais toujours le même pantalons, tous les jours et que j'étais sale. Elles m'ont harcelées pendant des semaines pour que je ramène mes autres pantalons noirs dans mon sac, au collège, pour leurs prouver que je n'étais pas sale, que j'avais plusieurs pantalons noirs et que je ne mettais pas le même tous les jours, sans le laver. C'était tellement humiliant. Au début je refusais de le faire, c'était complètement débile. Mais j'ai fini par être obligé de le faire et de leurs montrer, car elles se moquaient tous les jours et elles commençaient à dire à qui voulait l'entendre que j'étais «une grosse dégueulasse ».
Évidemment ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan. Des événements comme ça je pourrais vous en racontez des tas, j'en ai à la pelle. Il y a aussi les petits incidents comme les croches pieds dans les couloirs, les petits mots envoyés en classe, les rumeurs.
Il y avait aussi cette autre fille qui me disait en permanence que j'étais grosse, et me faisait des remarques dès qu'elle me voyait manger, «c'est pas bon pour toi ça », «t'es pas assez grosse ?» «tu devrais arrêté de manger t'es grosse». Elle était plus grosse que moi. 55kg pour 1m65 à l'époque. Je n'étais pas grosse, et quand bien même je l'aurai été, ce n'est pas une raison pour humilié les gens comme ça. Résultat, 4e et mes deux 3e, je n'ai jamais rien mangé d'autre à la cantine que du pain, de l'eau et de la salade de fruit.
Quand j'ai redoublé ma 3e, les trois premiers mois ont été très difficile, mes amis étaient partis, et je n'arrivais pas à me faire de nouveaux amis, tout d'abord à cause de préjugés. J'étais gothique à cette époque, personne ne voulait être amis avec moi et j'étais toujours rejeté. Je mangeais seule à la cantine, je n'avais pas de voisin en classe. J'étais seule avec ma solitude. Heureusement j'ai fini par réussir à me faire des amis, et j'ai passé une plutôt bonne fin d'année.
Je sais bien que pour certain, ce n'est rien et qu'ils ont vécu bien pire, mais il n'y a pas de petit ou de bon harcèlement. La majorité des personnes qui m'ont harcelé à l'école étaient des filles.
Aller au collège était une véritable torture et le lycée à été une véritable bouffée d'air frais. Je me suis reconstruite et je suis fière du chemin que j'ai parcourue.
Il n'y a pas de remède miracle au harcèlement scolaire à part un encadrement au sein de l'établissement qui permet de le repéré et de le combattre mais aussi et surtout une bonne éducation des enfants. Il faut que les parents aussi travaillent sur ça et évitent que leurs enfants ne se transforment en bourreaux pour d'autres. Il faut aussi que les enfants, les victimes sortent du silences sans avoir peur des représailles. Ce n'est pas facile d'en parler, les coupables ne sont que rarement puni et bien souvent, ils se vengent. Ces actes ne doivent pas rester impuni, le harcèlement scolaire tue, il tue des ados, des enfants, au mois d'août encore, un petit américain de 9 ans s'est suicidé... 9 ans, tout ça parce qu'il aimait le verni et assumait son homosexualité. Ou encore plus récemment, ce jeune garçon obligé de changer de lycée car il est harcelé. En cause ? Son homosexualité. Avec un corps enseignant qui n'a rien fait pour lui. Il n'y a pas d'âge, de classe ou de niveau pour être harceler, à l'Université c'est possible, en primaire, en maternelle, au lycée, au collège c'est possible.
J'espère que cet article vous aura plu, je m'excuse pour la longueur, je ne pensais qu'il serait aussi long. N'hésitez à me laisser un commentaire, à témoigner ou à partager, à bientôt.